Si vous est RH ou recruteur, les compétences humaines comportementales sont indispensables à de nombreuses fonctions. Prendre conscience de l’importance des soft skills dans un processus d’embauche vous aidera à recruter mais aussi attirer les bonnes personnes. Contrairement aux compétences qui peuvent s’acquérir par de la formation, les aptitudes comportementales sont plus innées ou l’objet d’un très long processus interne. À compétences égales, les soft skills font la différence entre plusieurs candidats. Alors si vous souhaitez reconnaître les bons soft skills d’un candidat lors d’un entretien, ne commettez pas ces 4 erreurs.
1. Oublier les soft skills dans la fiche de poste
Avez-vous des fiches de postes dans votre entreprise ? En effet, celles-ci vous permettent de définir précisément ce que vous attendez d’une personne tant dans les compétences, mais aussi dans ses qualités humaines les plus adaptées au poste.
Les définir en amont, vous aidera à recruter le bon profil et de recevoir les candidatures des bonnes personnes.
Oublier les soft skills sur la fiche de poste, c’est un peu comme si vous vouliez recruter tout le monde et personne à la fois. Un poste ne se résume pas à quelques compétences. Si la personnalité de votre candidat ne colle pas aux qualités humaines attendues pour le job et pour l’entreprise, alors vous devrez recommencer votre processus depuis le départ et vous augmenterez votre turn over.
2. Croire que les soft skills se repèrent au premier coup d’œil
C’est une erreur classique. Premièrement, la personnalité en elle-même de la personne si elle est réservée ou un brin timide, alors vous aurez du mal à voir ce qu’il y a sous cette première façade.
Ensuite, les candidats ont maintenant l’habitude des entretiens et de ce qu’il leur est généralement demandé. Ils se préparent et préparent leurs réponses en avance.
Par exemple, si vous demandez à avoir de la résilience et une bonne résistance au stress, alors il y a de fortes chances que la personne qui répond à votre annonce vous confirme ces qualités. Mais est-ce bien vrai ? Elle est peut-être intéressée par le niveau de salaire, par la description de la mission ou parce que cela correspond à 100% à son cursus et à ses diplômes. Pour autant, le stress, elle ne le gère pas ou mal ou n’a jamais été confrontée à ce type d’environnement.
Je vous invite à gratter plus en profondeur avec quelques outils comme :
- faire un test de mise en situation, un cas pratique ;
- organiser un premier entretien collectif pour observer les réactions, les prises d’initiatives, l’entraide ou les attitudes solo ;
- demander une vidéo de ce qu’ils ont à apporter à l’entreprise et ce qu’ils comprennent du poste avant l’entretien physique ou visio.
3. Mélanger soft skills et émotions
Attention à ne pas les confondre ! Les soft skills sont des qualités humaines qui viennent compléter les hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques. Celles-ci n’ont rien à voir avec les émotions.
La peur, le doute, la joie, la bonne humeur, l’émotivité, l’irritabilité, sont des émotions éphémères, passagères et ne font pas partie de la personnalité.
À l’inverse, la résilience, la positive attitude, l’esprit d’équipe, la capacité d’adaptation, la réactivité en toutes circonstance, etc. sont des soft skills. Ils font donc partie de la personnalité intrinsèque de la personne. D’ailleurs, on ne prend que les qualités et on ne parle pas des défauts.
Les émotions négatives ne viennent pas court-circuiter les soft skills puisqu’elles sont passagères.
4. Mettre tous les soft skills au même niveau
Là aussi les soft skills n’ont pas tous la même importance surtout si on réfléchit du point de vue d’un poste en entreprise.
Il est nécessaire de prioriser les qualités humaines selon le type d’emploi.
Pour certains métiers plutôt solitaires, il n’y a pas forcément d’avoir besoin d’une personne sociable.
Ainsi, l’important va être de lister les bons soft skills pour chaque poste.
Si les soft skills sont encore pour vous une étape que vous maitrisez difficilement, discutons-en !